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👊  Dimanche inspiré par l’étude du vivant, de la matière et des chiffres, à l’occasion de la journée internationale des femmes et des filles de science. Et pour cela, nous vous emmenons dans l’Angleterre victorienne, à la rencontre d’Ada Lovelace 🧠 Non, ce n’est pas un nom de roman bien que sa vie y ressemble franchement. Et par Jane Austen, ç’aurait été parfait. C’est en fait dans les livres d’histoire de l’informatique qu’elle devrait figurer, et enfin… ça vient ! Ouf. Car en 1842, Ada a tout simplement été la 1ère à écrire un programme informatique 🙇🏻‍♀️

 

Femme pionnière, absolument. Elle naît en 1815 car son père, qui n’est autre que Lord Byron himself 🪶, sorte de rock-star pour l’époque, mène une vie si dissolue qu’il doit se ranger un peu. Chassez le naturel… au bout d’un an, il abandonne femme, enfant et part brûler les quelques années qui lui restent. Elle ne le connaîtra pas, mais sa famille craint quand même qu’elle ne tienne trop de lui.

Ni une, ni deux, la bonne idée c’est de lui faire faire des maths 🧮 plutôt que des lettres 📔!
Sa mère pratique déjà les maths. On lui donne de vrais savants comme professeurs. La famille a-t-elle vu trop petit pour contrer la génétique ?… A 16 ans, elle s’enfuit avec son précepteur de mathématiques… 😍 Elle revient, et on lui conseille encore plus de mathématiques pour contrer les ardeurs du sexe 🙊Elle reste bridée dans sa soif de connaissance car elle ne peut fréquenter les établissements de référence…

 

Mais à 18 ans, elle rencontre un inventeur de machines à calculer 👨‍🔬 lors d’une grande soirée de fundraising : Charles Babbage. C’est l’époque où toute machine peut être imaginée, grâce à la maman de toutes les machines modernes : la machine à vapeur, qui a déjà 50 ans ! Elle entame alors une riche collaboration avec Babbage. Les machines à calculer sont géostratégiques car les tables de calculs disponibles, calculées à la main, sont plein d’erreurs, et ce sont elles qui orientent la navigation de l’impériale flotte britannique☝️ (et oui !)

Sa vie de femme de l’époque la rattrape. A 20 ans, sa mère la marie et elle a 3 enfants coup sur coup 🐣🐣🐣

 

C’est 7 ans plus tard qu’elle rédige ce qui changera notre monde... 😯

 

...une traduction pour un article sur la machine analytique de Babbage, où elle insère des notes explicatives qui sont immédiatement reconnues comme des apports majeurs 💪 Elle explique que ces machines, conçues sur le modèle des métiers à tisser qui fonctionnaient à base de cartes perforées (pour libérer ou pas, le passage d'un fil), pourraient traiter beaucoup plus que des chiffres : des données, des variables, des concepts 💡💡💡

 

Elle ajoute un exemple dans la fameuse « Note G » qui présente donc le tout 1er programme de l’histoire. Elle pense qu’on pourrait même faire ainsi de la musique ou du graphisme. Bref, elle voit les presque 200 ans d’informatique à venir.

 

A elle, il ne lui en reste que 10 à vivre. A 37 ans, elle succombe à de graves problèmes de santé. Elle n’aura pas échappé à son statut de femme de l’époque, même si son rang social et son intelligence, son caractère aussi, lui ont permis de naviguer dans tout cela. Son travail sera très empêché par ses obligations de femme mariée, devant, par exemple suivre son mari à la campagne, loin, très loin, des ressources documentaires et humaines qui lui auraient fallu pour avancer correctement, puisqu’elle n’a pas encore inventé l’informatique :)

 

Mais elle réussit quand même à mener sa barque. Elle a des amants. Elle suit ses élans, a parfois une conduite fantasque. Elle se lance un moment dans les paris hippiques (sur la base de calculs bien sûr) pour essayer de conquérir une autonomie financière synonyme de liberté mais sa martingale échoue.

 

Peut-être à cause de tout cela, et de sa pratique d’une discipline masculine, on la raconte agressive, jurant, fumant, et on se demande si ces détails auraient traversé l’histoire si elle avait été un homme. Aurait-ce été notable ? Ses détracteurs ne manquèrent pas de mettre ses problèmes de santé (qu’elle eut toujours), sur le dos de sa pratique des maths, qui est une discipline mentalement trop intense pour les femmes.

 

Elle saura parfois obtenir justice : Babbage essaiera de s’attribuer son travail mais elle résistera et s’imposera 💪 💪 Le vernis patriarcal passera quand même car elle sera effacée de l’histoire, comme ses congénères, qui furent très nombreuses.

 

Sur la fin de sa vie, elle travaille avec Babbage à un modèle de machine à calculer très puissante, qui ne verra jamais le jour. Puis leurs travaux sont oubliés. Il faut attendre 1931 et qu’un étudiant de Harvard mette son nez dans des archives documentaires pour ressortir leurs écrits, ce qui posa la référence de tous les travaux qui mèneront aux méga-calculateurs et aux ordinateurs.

 

🌬️  Alors on dit Chapeau Ada ! On inspire, on souffle, on se ressource et on se programme en mode IBM pour passer une excellente semaine !

 

Article rédigé par Anne Rouquier

Crédit Illustration : Manhattant Rare Books company

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