👊 Dimanche inspiré par la chanteuse Angèle, qui a fêté ses 27 ans 🎂 à Paris ce week-end, avec 2 concerts complets à La Défense Arena.
Et Paris-Yesterday y était !
Pour beaucoup, Angèle débarque dans nos vies en 2018, avec le clip de 🎶 Tout oublier. On découvre alors une proposition détonante💣, qui rafraîchit et prend illico une place vide dans notre univers pop. Cette fille en combi de ski sur la plage, avec son phrasé blasé, sa moue blasée, sa danse à base de haussements d’épaule blasés, semble déjà revenue de toutes les promesses de bonheur. Mais avec acceptation, recul et humour.
Un 1er gros coup réussi , et c’est le début d’un enchaînement de succès ✨, dans des morceaux où elle peint notre époque et ses revers toxiques… la solitude des écrans, la déprime, l’égotrip, la course à l’argent. Elle capte et traduit les vibrations de ce 21ème siècle en les chantant l’air de rien…dedans et toujours un peu dehors, mais sans être détachée.
Pas détachée car elle ne se contente pas d’être spectatrice, elle met les mains dans le cambouis 💪 et se raconte elle-aussi, actrice de ses chimères et incohérences. Sans culpabilité, sans pathos. Elle constate. Elle dit.
Et elle semble digérer aussi. Car sa notoriété, qui fait qu’on suit sa vie depuis 5 ans, nous permet de la voir mûrir et évoluer. Confrontée à des moments très difficiles, comme l’implication de son frère dans une affaire de consentement ou son outing paparazzé violent, elle s’explique de tout cela de façon ouverte dans le docu 📺 @netflix "Angèle".
Elle y raconte sous forme de journal intime les moments inclassables d’errance, de contradictions, de honte ou de banalité quotidienne. Le ton est simple, direct. Il semble décomplexé mais c’est plutôt un effort d’authenticité qui fait la signature des artistes qui se mouillent. On la voit traverser les tempêtes, tanguer mais toujours rechercher l’apaisement, l’apprentissage et la sortie par le haut.
En fait, elle propose de voir le monde tel qu’il est pour s’en protéger sans y renoncer. Lucidité et espoir 🌤️ Comme des lunettes roses et noires. C’est sans doute la raison pour laquelle ce week-end, la Défense-Arena était pleine à craquer de jeunes filles et aussi de femmes de tous âges 👯
Car Angèle rassemble, cristallise la sororité en prenant la parole sur des thèmes forts comme le consentement ou l’homosexualité. Là encore, elle le fait de façon apparemment anodine et totalement percutante💥 Grâce à ce ton intime et collectif, elle créée des chansons devenues des hymnes, des mantras libératoires pour une jeunesse, pour des femmes en manque de modèles qui abordent ces sujets. Sur scène, en chantant Ta reine, lovée dans le drapeau LGBTQ+ 🏳️🌈, elle ressemble à une super-héroïne avec sa cape 🦸🏼♀️
Elle offre un modèle super positif. Spécifiquement pour les jeunes femmes découvrant et conquérant leur homosexualité. Elle représente en cela une pionnière car les générations précédentes expriment le manque cruel de modèle positif ressenti à l’adolescence. La lesbienne teintée de vieille fille triste que la société avait érigé en modèle-repoussoir a vécu. Elle a été déshabillée de ses oripeaux, consolée, renforcée, émancipée, valorisée par toute une bande de femmes artistes, publiques mais aussi privées et inconnues. Et aujourd’hui, elle explose de tous ses talents dans une forme de féminité/sexualité choisie et non-imposée et dans un modèle désirable.
Modèle incarné, entre autres, par Angèle, qui franchit une étape de plus dans l’inclusion en noyant les frontières, avant bien marquées, dans un public de toutes les sensibilités. Son message fort promeut l’audace d’être tout simplement soi ❤️ et cela parle à toutes et tous.
🌬️Alors on inspire, on souffle…et on se connecte à l’audace d’être soi !
WE 💖ANGELE !
Article écrit par Anne rouquier
Crédit photo: Paris La Défense Arena
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