Geri Halliwell a 25 ans et est devenue star 1 an plus tôt. Les Spice Girls sont donc « la sensation » des Brit Awards 1997.

C’est une sorte de couronnement qui se prépare, mais Geri reste sur sa faim fashion quand Tom Ford, alors chez Gucci, lui propose une tenue type « maillot de bain 50’s à la Marilyn », c’est à dire long pour un maillot … et court pour une jupe. 

Bon disons-le franchement, ce n’est bien sûr pas la longueur qui la chiffonne, mais la triste couleur noire ⚫

Geri (qui est le diminutif de Geraldine) brainstorme alors sous sa sexy tignasse rouge 💡 et en vient à l’idée de Brit awards = British = drapeau 🇬🇧 Bingo ! 

Elle va coller l’union jack sur la « Little black dress ». 

Cependant, le chemin de Ginger Spice est semé d’embûches.

✂️ La superstition dit qu’ « il ne faut pas découper de drapeau aux ciseaux ». Bon, du coup, Geri, qui veut faire les choses bien et qui n’est jamais en reste d’astuces bricolo, décide de chiper à sa soeur une super « tea-towel » à la gloire de l’union jack (les serviettes qui trônent sur les bars et cuisines uk, pour égoutter les tasses de thé). Et comme on ne dit rien sur le fait de découper une serviette….problème de superstition ancestrale réglée, donc.

Geri 1 - Problèmes 0.

🤦🏻‍♀️ Mais patatras ! Une des stylistes du groupe lui dit qu’elle ne peut pas porter un symbole nationaliste comme ça, que c’est raciste !

On comprend, franchement, c’est un peu pareil chez nous, si jamais on a une passion stylistique pour le drapeau français au point de le porter, y’a toujours une petite question dans la tête des gens sur vos intentions…🤔 sauf si tu bosses au Gouvernement et que t’es à poils dedans bien sûr :) 

Mais Geri est dans une période "on fire" 🔥 ! Et elle sait immédiatement ce qu’elle doit faire : l’arrière de la robe devient un énorme symbole « Peace » ☮️✌️

Tout est une question d’équilibre.

Et voilà, c’est parti, leur prestation est un succès, elles remportent des awards🏆🎖️, et le lendemain matin, Geri et sa robe sont dans toute la presse 📰🗞️

Mel B dit que Geri Halliwell a le génie des médias. Et c’est vrai qu’elle a lancé quelque chose avec sa robe. En pleines années « Cool Britannia », qui correspond à la période 95-00 et se réfère à ses icônes fortes de la mode (Kate Moss..), la musique (Oasis..) et le cinéma, le drapeau devient un gimmic de la mode U, une référence pop.

En 1998, Geri quitte le groupe et vend ses affaires. La robe s’envole et part pour 40.000 £ 💷 au Hard Rock Hotel de Las Vegas. Mais cette pièce va continuer de la suivre.

En 2007, pour la tournée Reunion Tour des SpiceGirls, elle porte une version ultra-pimpée de la robe : exit les serviettes à thé, bonjour les milliers de cristaux Svarowski ✨✨

Encore un clin d’oeil en 2012 lors de leur prestation aux JO de Londres. Et plus récemment en 2019 pour le Spice World Tour, la robe est alors réinterprétée en version longue un peu « Princesse Disney » mais voulue comme une « tenue de Reine » 👸

Dans une vidéo de 2020 pour Vogue et disponible sur Youtube, la chanteuse relate toute l’épopée de la robe et souligne qu’elle vit au rythme de sa propre évolution. Et qu’aujourd’hui, elle a découvert qu’elle peut aussi sentir son power en se couvrant, que c’est le « cadeau de l’âge ». Alors que jeune, elle ne sentait tout son power qu’en se montrant.

Bon, si on s’en fie à son style et sa vie aujourd’hui, on dirait qu’elle a peut-être aussi envie de faire bonne figure « à l’ancienne » : tenue sage et corsetée. D’où un sacré grand écart entre la robe « longue pour un maillot de bain » et son nouveau style de Lady. 

Entre les deux, elle a épousé Christian Horner en 2015 👰 patron de l’écurie de Formule 1 Red Bull. Les fiançailles ont été annoncées dans le Times et non dans la presse Tabloïd…on situe sans doute là son virage plus … « classiquement respectable ».

Mais déjà à l’époque, où sa fraîche et rebondissante anatomie était plutôt très exposée, Geri était ouvertement pro-tory (conservateurs), elle ne cachait pas ses opinions politiques et ça lui a valu des ennuis. 

Dans un des 1ers articles sur le groupe, en 1996 dans le Spectator 📰 les filles (surtout Geri et Victoria Beckham) se disent thatchériennes, anti-Europe et pro-Monarchistes. C’est nouveau à l’époque, les artistes et le show-biz ne se mouillent pas trop politiquement. On apprécie alors la fraîcheur de leur attitude, qu’on approuve ou pas leur opinion.

En 2013, Geri salue la disparition de Margaret Thatcher la « First lady of girl power » qui la touche pour ses origines populaires et être une femme de pouvoir 🧤 🤬😮 Pluie de reproches, elle retire son tweet, reconnaît qu’elle ne sait peut-être pas tout sur la Dame de fer et que, oui c’est vrai, beaucoup de gens ont l’air de lui en vouloir beaucoup… Mais on aime bien sa pirouette de sortie : « Maintenant je réalise que j’admire cette femme, qu’elle ait tort ou raison, je ne prends pas en compte ses opinions. Elle a eu le courage de défendre ses convictions. Pas comme moi. Je regarde mon comportement [retirer son tweet sous la pression ], qui a montré comme je suis faible sous le feu, au contraire de Margaret Thatcher. RIP »

Et en ce week-end royal, on apprécie tout spécialement leurs déclarations de 96 sur la royauté… qu’elles regrettent peut-être un peu aujourd’hui : Pour Geri, « la royauté est le meilleur soap-opera du monde 🍿 Mais aussi, si on regarde la constitution anglaise comme un match de foot ⚽🏟️ ils sont les arbitres les plus objectifs. » Victoria Beckham ajoute « les comtes et les ducs sont bons pour le tourisme. On admire les marquises comme des ornements ».

🌬️ Alors on inspire, on souffle… et en ce week-end british 🇬🇧 printanier et prolongé, on enfile une micro-dress 90’s, une tiare👑, on se sert un spritz 🍹 et on danse sur Wannabe…Yo, I'll tell you what I want, what I really, really want !

Et vous, vous voulez vraiment vraiment quoi ?